Breaking the News: Max Jacob‘s Le Cornet à dés (1917)
Résumé
The recurring pastiches of journalistic writing in Max Jacob‘s seminal collection are more complex than they initially appear—critical, not merely of this discourse‘s supposed objectivity, but of the assumption that the transmission of valid, valuable news is ever really sought in the first place. The indiscretions of sensationalist, and even fallacious news items appear far less surprising when we acknowledge, along with Jacob, that the esthetic pleasure orienting poetic expression – which is dependent, precisely, on a certain distortion of truthful communication – is what the public expects from its news sources as well, if unconsciously. By identifying the texts in this collection that reference topics and discursive tropes of Belle Époque journalism (and its often indistinguishable sibling, le roman feuilleton), we find that the poet simultaneously draws on the “attractive force” of such writing, drawing his reader into its intrigue, while continually disrupting any stable referential function, through linguistic play. While Jacob is hardly an engaged artist, by laying bare the ultimately unsatisfying quick fix of headline news, reconstituting the latter as an objet d‘art, he reminds us of an important truth after all: the most rewarding esthetic experiences are at once more transparent – fiction acknowledged as such – and more resistant to understanding.
Les pastiches récurrents de l‘écriture journalistique dans ce recueil séminal de Max Jacob sont plus complexes qu‘il n‘y paraît à première vue—une critique, non seulement de la prétendue objectivité de ce discours, mais de la supposition que la transmission d‘information valide et importante est même recherchée d‘abord. Les indiscrétions des nouvelles à sensation, souvent fallacieuses, se révèlent bien moins étonnantes quand nous reconnaissons, avec Jacob, que le plaisir esthétique qui oriente l‘expression poétique – qui dépend, précisément, d‘une certaine déformation de la communication véridique – est ce que la publique attend de ses sources d‘information aussi, si de manière inconsciente. En identifiant les textes de cette oeuvre qui font référence aux thèmes et aux tropes discursives du journalisme (et de son frère, souvent indiscernable, le roman feuilleton) de la Belle Époque, on trouve que le poète en même temps exploite la « force qui attire » dans une telle écriture, en nous amenant au centre de l‘intrigue, tandis qu‘il interrompt sans cesse la stabilité offerte par une fonction référentielle quelconque, à travers des jeux langagiers. Si Jacob est loin d‘être un artiste engagé au sens propre de l‘expression, en mettant à nu le « fix » – peu satisfaisant, en dernier lieu – offert à la une, pour le reconstituer comme un objet d‘art, il nous rappelle néanmoins une vérité importante : que les expériences esthétiques les plus satisfaisantes sont à la fois plus transparentes – de la fiction reconnue comme telle – et plus résistantes à la compréhension.