« Du roman malgré moi » : l’attrait du romanesque chez Philippe Vilain
Résumé
Quatre formes complémentaires du romanesque coexistent à des degrés divers dans l’autofiction chez Philippe Vilain. Le romanesque amoureux se présente comme autant de variations sur le « romanesque de l’inaction » et décrit l’aventure intérieure qui en résulte. Le romanesque de la péripétie s’analyse comme une dramaturgie de la surprise associée à une ouverture accrue des possibles. Le romanesque de la disparition et de l’effacement met en évidence les lacunes et les failles, voire les béances, du récit. Enfin le romanesque intertextuel en mettant en place des interférences entre les modèles idéaux proposés par les livres et des vies souvent décevantes, montre bien que « la vie est faite de la même étoffe que nos songes ».