German Occupation, Resistance and the Immediate Postwar Years – The Politicization of Colette and Colette de Jouvenel
Résumé
Much has been written about Colette’s assertion that women should not engage in political life; she never understood herself as a feminist. Her daughter Colette de Jouvenel, however, initially an unmotivated dressmaker’s apprentice, who spent the 1930s working in the film industry, became a feminist and political activist supporting the Resistance movement. This article focuses on the dynamics between Colette, the famous author, and Colette de Jouvenel, her daughter. In this article, I contend that women’s paramount role in the Resistance movement as well as the role intellectuals held in the Resistance and the influence they exerted on the literary scene of the postwar years, contributed to both women’s politicization. Colette de Jouvenel’s political activism during World War II as well as her committed journalism, recognized by intellectuals during the postwar era, can be seen as a driving force that also contributed to Colette’s desire to embrace a more overt political stance, relativizing her earlier self-portrayal as an apolitical woman and writer.
On a beaucoup écrit sur les déclarations de Colette contre l’engagement politique des femmes. Colette ne s'est jamais considérée féministe. En revanche, sa fille Colette de Jouvenel (qui a d'abord été, sans grand enthousiasme, apprentie couturière avant de travailler dans l'industrie cinématographique pendant les années 1930) a soutenu la Résistance et est devenue militante féministe et politique. Cet essai examine la dynamique entre Colette, la célèbre auteure, et Colette de Jouvenel, sa fille. Dans cet essai, j’avance l’idée que le rôle primordial joué par les femmes dans la Résistance, ainsi que le rôle des intellectuels dans la Résistance et l'influence que ceux-ci ont exercée sur le marché littéraire des années d'après-guerre, ont contribué à la politisation de Colette et de Colette de Jouvenel. Le militantisme de Colette de Jouvenel pendant la Seconde Guerre mondiale et son journalisme engagé, reconnus par les intellectuels de l'après-guerre, peuvent être considérés comme un moteur, qui a aussi contribué au désir de Colette d'afficher un engagement politique qu’elle rejetait avant la guerre. Elle relativise ainsi l'image de femme et d'écrivaine apolitique qu'elle se donnait auparavant.