Ouologuem l‘insolent
Abstract
Despite its sadness, Yambo Ouologuem‘s passing on October 14, 2017 invites us to revisit his few, yet uniquely powerful works. Unapologetically irreverent, they brought about what could be likened to a Copernican revolution in a literary world dominated by the Negritude Movement, paving the way for what Boniface Mongo-Mboussa call “the invention of new spaces of freedom”. This paper aims to show how the heterodox voice of Yambo Ouologuem uses critical self-reflection to usher African literature into modernity and how it creates new avenues for its authors.
La disparition le 14 octobre 2017 de Yambo Ouologuem, au-delà de la peine éprouvée, amène à revisiter son oeuvre qui, en dépit de sa « maigreur », est d‘une puissance inouïe. Animée par le souffle de l‘insolence, elle a agi comme une sorte de révolution copernicienne, au sein d‘un système littéraire dominé par l‘idéologie de la négritude, et ouvert la voie, selon l‘expression de Boniface Mongo-Mboussa, « à l‘invention de nouveaux espaces de liberté ». L‘objectif de cet article n‘en est donc que plus clair : montrer comment cette voix hétérodoxe que celle de Yambo Ouologuem inscrit la littérature africaine dans la modernité, à travers un regard critique de soi sur soi et crée de nouvelles avenues pour ses auteurs.